Le syndrome du Gobelet Starbucks II. L’enquête.

Hello ! Ouais je sais, ça fait longtemps que tu n’as pas vu passer une publication de la maison mais j’ai deux bonnes nouvelles à t’annoncer…


D’une, mon site est enfin remis sur pied ! Tu peux t’y rendre 24h/24 7j/7, le lien est juste ici.

De deux, rappelle-toi de ce merveilleux article que j’avais écrit il y a un peu plus d’un an et demi sobrement intitulé «  Le syndrome du gobelet Starbucks »


Eh bien, j’ai décidé de remettre le couvert et d’écrire un nouvel article passionnant à ce sujet. Ça s’appelle «  Le syndrome du gobelet Starbucks II. L’enquête. »  


(Le titre sonne bien je trouve, quoiqu’un peu racoleur)

Bref retour en arrière.


Début 2020, un vilain méchant virus est annoncé, crise aux supermarchés pour du papier toilette compact, confinement… Nous y sommes ! Je lance ma plateforme de publication en ligne en 2020 lors du premier confinement, en juillet de la même année je publie ce fameux article sur Starbucks.

Entre-temps je quitte la ville Lumière et en 2021 je débarque dans une région du monde où la firme américaine n’est pas présente (la multinationale comptabilise 32 180 établissements implantés dans 78 pays).

Décembre-janvier 2022, je suis de retour dans l’hexagone pour des vacances d’hiver assez roots en sac à dos. Au cours de mon trip c’est là que tout bascule…

La firme à la sirène. 


Je distingue au loin la firme à la sirène, la « Starbucks Siren » comme disent les Ricains, le temps s’arrête.  De la même façon qu’Amenadiel arrête le temps pour sauver son frère cadet Lucifer dans la série Netflix sauf que de mon côté il n’y a plus rien à sauver puisque mon subconscient a déjà fait le lien. Il est trop tard et je me rapproche dangereusement du Coffee Shop…

Stop 1 : Montpellier, premier Starbucks 

Stop 2 : Toulouse, deuxième Starbucks

Stop 3 : Lille, troisième et dernier Starbucks (faut pas pousser le bouchon)

*Ne réalisez pas cette expérience sans l’accord préalable de votre banquier.

Analyse. 


Le discours de la personne au comptoir est bien rodé, les gestes du barista identiques, le gout du café similaire. Jusqu’ici rien d’anormal, tout est standardisé et conforme aux normes de la firme américaine.

L’enquête. 


Nous n’allons pas au Starbucks pour le café (en principe). De plus, si nous gardons à l’esprit que Starbucks ne vend pas du café mais un sentiment d’appartenance à un groupe, une expérience consommateur…et pour l’image que nous renvoie notre gobelet en carton sous le filtre Lark d’Instragram, alors pourquoi tant de gens continuent d’y aller ? 

Ce n’est pas rationnel. 


Surtout quand on fait le calcul… 


Une petite boisson chaude Starbucks sans supplément coûte en moyenne 5€ en France en 2022. 

Tandis qu’un paquet de café Pur Arabica Moulu de la marque Artisans du Monde de 250 grammes (bio et issus d’une production familiale en agroforesterie, respectueuse de la planète) coûte 6.45€. 


En admettant que pour la préparation d’un café d’une taille équivalente au petit gobelet Starbucks il nous faudrait environ 12 grammes de café moulu. Avec ce paquet de 250 grammes nous pourrions faire jusqu’à 20 tasses de café filtre. Une tasse de ce café nous reviendrait alors à 32 centimes. 

Soyons fous, ajoutons à notre préparation 10ml de lait végétal d’amande bio à 2.60€ le litre (soit 0.26 centimes les 10ml ; comptabilisé en supplément à 60 centimes chez Starbucks) afin d’égaliser leur « fine couche de mousse de lait ».


Notre délicieux café latte filtre Pur Arabica Moulu bio et équitable nous revient donc à 58 centimes la tasse. 

La répétition ou l’ignorance. 

Quand les biais cognitifs entrent en jeu.


«  L’être humain est un être d’habitude » 

L’exposition répétée. 


L’effet de simple exposition.


«  L’effet de simple exposition est une augmentation de la probabilité d’un sentiment positif envers quelqu’un ou quelque chose par la simple exposition répétée à cette personne ou cet objet. Ce biais peut intervenir notamment dans la réponse à la publicité. » 

Plus nous sommes exposés à un stimulus, ici :

  • un produit de consommation : le café
  • une enseigne : Starbucks
  • un narratif marketing : «  Le troisième lieu »  

…plus il est probable que nous l’aimions !

L’ignorance. 


L’ignorance semble pour ce cas précis avoir de bons côtés. Celui qui n’a pas de Starbucks près de chez lui n’est pas tenté et n’en est pas plus malheureux. 

« Si vous craquez une fois, vous craquerez deux fois. Abstenez-vous une fois et vous ne craquerez pas. »  

Voila une bien sage conclusion pour la fin de mon nouvel article, j’espère qu’il t’aura plu !


À bientôt, 

Elodie